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Faut-il racheter les années d’études ?

Actuellement il est possible jusqu’à fin novembre 2020 de « racheter les années d’études » à un prix forfaitaire, prix décrit par le ministère comme intéressant.

Mais d’abord il faut s’entendre sur les mots : ce rachat ne permet pas de compenser les cotisations que l’on n’ a pas versées quand on était étudiant. Ce rachat couvre les cotisations trop basses que l’on a versées au début de la carrière vu que les salaires de début de carrière sont peu élevés.

Pour obtenir la pension légale maximum, on doit cotiser de 20 ans à l’âge légal de la pension, actuellement 65 ans (dans le futur 66, puis 67 ans), c’est-à-dire actuellement 45 ans. On peut racheter les années d’études permettant d’obtenir le diplôme avec lequel on travaille. Par exemple un ingénieur civil (5 années d’études) peut racheter 3 ans (de 20 à 23 ans).

Actuellement le rachat d’une année d’études coûte 1.560,60 €. Une année rachetée donne droit à un supplément annuel de pension brut de 277,44 € (de manière réaliste, au taux d’imposition actuel, on peut estimer en net environ 140 €). Le rachat des années d’études est fiscalement déductible (déclaration fiscale rubrique 1257/2257); les 1.560 € coûtent donc environ 780 €. Il faut donc environ six années de pension (780 / 140) pour récupérer sa mise.

Jusqu’à présent environ 13.000 employés et fonctionnaires ont fait usage de ce droit de rachat. Les deux tiers sont des fonctionnaires (le système est plus avantageux pour eux). Il y a donc environ 4.700 employés qui ont racheté ces années et ce pour un montant moyen d’environ 5.000 €.

Est-ce intéressant ?

Cela dépend des cas individuels. Le site mypension.be permet de faire une simulation. Il est aussi possible d’adresser une demande au service des pensions. Si on accepte la proposition du service des pensions, le montant choisi (on n’est pas obligé de racheter toutes les années) est à payer en une fois.


Pierre Ykman

Pour le groupe pension

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